Histoire brève
Progression
#Brève histoire de l’informatique
À quoi ça sert: comprendre comment les contraintes techniques et les usages ont façonné les abstractions que nous utilisons aujourd’hui (langages, OS, réseaux). Comment: repérer quelques jalons et ce qu’ils changent pour les développeurs et les utilisateurs.
#Quelques jalons structurants
Machines programmables (1800-1930) — Du métier à tisser Jacquard aux travaux de Babbage ou Ada Lovelace, l’idée qu’un programme puisse décrire une suite d’actions séparée de la machine apparaît. Les cartes perforées montrent qu’on peut stocker des instructions.
Fondements théoriques (1930-1950) — Alan Turing et Alonzo Church formalisent ce qui est calculable. Les premiers ordinateurs électroniques (ENIAC, Colossus) prouvent qu’on peut automatiser de nombreux calculs, mais la programmation reste câblée.
Langages et systèmes (1950-1970) — L’invention des compilateurs (Fortran, COBOL) permet d’écrire des programmes proches du problème plutôt que du matériel. Les systèmes d’exploitation multi-tâches apparaissent : ils partagent la machine entre plusieurs utilisateurs et introduisent fichiers, processus, gestion mémoire.
Standardisation et réseaux (1970-1990) — UNIX popularise la philosophie « tout est fichier » et unifie les outils. Le micro-ordinateur rend l’informatique personnelle accessible. ARPANET puis l’Internet démocratisent les communications réseau.
Web, mobile, cloud (1990-2010) — Le web introduit le modèle client-serveur à grande échelle avec des standards ouverts (HTTP, HTML, CSS, JavaScript). Quelques années plus tard, smartphones et tablettes imposent des interfaces tactiles et une forte contrainte énergétique. Le cloud rend l’infrastructure élastique : on loue de la capacité à la demande.
Données et IA à grande échelle (2010+) — Les architectures distribuées, les GPU et l’apprentissage profond transforment les usages (vision, langage, recommandation). Les questions de gouvernance, d’éthique et de consommation énergétique deviennent centrales.
#Ce qu’il faut retenir
Chaque vague technologique introduit une abstraction qui simplifie la précédente : le compilateur cache l’assembleur, l’OS masque le matériel, le web masque les protocoles bas niveau. Comprendre ces paliers aide à situer un outil dans son contexte, à anticiper ses limites et à expliquer les décisions d’architecture.